Les approches participatives ont connu un dÚveloppement particuliÞrement rapide en Afrique de l'Ouest francophone vers la fin des annÚes 1980. L'approche Gestion des Terroirs (GT), qui constituait Ó l'Úpoque la principale rÚfÚrence mÚthodologique dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, offrait un terrain propice au dÚveloppement des outils et techniques participatifs. Dans cette Útude de cas, le Programme Sahel de l'IIED et ses partenaires dÚcrivent une expÚrience visant Ó institutionnaliser la participation dans les programmes de gestion des terroirs au SÚnÚgal. La stratÚgie de mise en oeuvre du programme, basÚ sur la crÚation de groupes d'apprentissage est sous-tendue par le postulat selon lequel la capacitÚ des organisations de basÚe Ó apprendre et Ó s'adapter au changement dans les politiques et les pratiques constitue un ÚlÚment clÚ de la durabilitÚ des interventions en milieu rural. AprÞs avoir analysÚ le processus d'apprentissage et son contexte, les auteurs pressentent les leþons mÚthodologiques, pratiques et institutionnels tirÚes de cette expÚrience participative. Les auteurs soulignent en particulier qu'au niveau des communautÚs Ó la base, les forums locaux constituent aujourd'hui des mÚcanismes efficaces pour stimuler la rÚflexion et le dialogue sur les politiques et les programmes. En outre, malgrÚ la forte mobilitÚ qui caractÚrise le personnel administratif, certaines structures techniques de l'Útat dÚveloppent des mÚcanismes pour une intÚgration de la dÚmarche participative dans leurs actions de tous les jours.
Participative approaches have experienced a particularly fast development in French-speaking West Africa towards the end of the 1980s. The approach for land management (Gestion des Terroires, GT), which at the time constituted a principal methodological reference in the field of natural resource management, offered a favourable base for the development of participative tools and techniques. In this case study, the Sahel Program of IIED and its partners describe an experiment aiming at institutionalising participation in land management programs in Senegal. The strategy of implementation of the program, based on the creation of apprenticeship groups, is motivated by the assumption that the capacity of grassroot organisations to learn and adapt to changes in policies and practices, constitutes a key element in the sustainability of interventions in rural environments. After having analysed the apprenticeship process and its context, the authors present the methodological, practical and institutional lessons drawn from this participative experiment. The authors particularly underline that on the community level local forums constitute effective instruments to stimulate reflection and dialogue on policies and programs. Moreover, in spite of the mobility which characterises administrative staff, certain technical structures of the state develop mechanisms for an integration of the participative approach in their every-day actions.